L’installation d’un dispositif de vidéoprotection dans l’espace public ne s’improvise pas. Comme le rappelle le CDG29, toute collectivité doit, avant tout, définir précisément la finalité du système. Une autorisation préfectorale est indispensable, et l’accès aux images est limité aux autorités habilitées : maire, adjoints disposant du pouvoir de police et police municipale, avec des agents dûment agréés.
Depuis 2023, une déclaration de conformité à la CNIL est également obligatoire. L’information des personnes filmées doit être claire, visible et complète. Concernant les caméras dites « augmentées », intégrant analyse d’images ou détection automatisée, la prudence reste de mise : elles ne peuvent être utilisées qu’à des fins statistiques anonymisées, dans le respect absolu des libertés publiques.
Chaque mois d’octobre, le Cybermois, piloté par l’ENISA et relayé en France par cybermalveillance.gouv.fr, rappelle l’importance d’adopter des réflexes de sécurité numérique. En 2025, la sensibilisation commence dès l’école : un livret pédagogique intitulé « Le numérique, pas de panique ! » est diffusé aux élèves de 9 à 12 ans afin d’encourager une culture numérique responsable dès le plus jeune âge.
L’objectif : protéger les plus jeunes face aux menaces croissantes — phishing, manipulation, exposition involontaire de données — tout en les aidant à comprendre leurs droits et leurs responsabilités.
Le focus de ce numéro porte sur la géolocalisation, devenue un geste quotidien — souvent sous-estimé. Partager sa position pour rassurer, faciliter un rendez-vous ou par simple automatisme n’est pas sans risque. Vos déplacements révèlent vos habitudes, votre domicile, vos centres d’intérêt, parfois même des informations sensibles telles que lieux de culte ou affiliations associatives
La CNIL rappelle plusieurs bonnes pratiques pour conserver la maîtrise de ses données :
La géolocalisation reste un outil utile, à condition de conserver le contrôle.
Magazine l’instant données – n°3 novembre 2025